Ah ! Michael…
Ce que tu me manques… !
Cinq ans déjà que tu es parti. Bien heureusement, ta musique, tes
vidéos, tes images continuent de me consoler du vide immense laissé par ton
départ.
Comme tout jeune de ma génération, j’ai été très tôt gavé de musiques
locales, persuadé que rien ne se faisait de mieux ailleurs. Puis il y a eu le
déclic… Vacances 99 ! Auréolé d’une bonne année scolaire, j’avais décidé
de me la couler douce en faisant de la musique mon programme quotidien. C’est
ainsi que par la magie d’un échange de cassettes avec un pote, je t’ai
découvert. (Bien sûr, ton nom et ton œuvre ne m’étaient pas inconnus. J’ai même
eu la grâce, alors que j’étais plus jeune encore, de découvrir la vidéo de ton sulfureux
Black or White dans le mag’ de midi
de la télévision nationale. Ce jour-là, époustouflé par ta beauté quasi
féminine, j’ai bien cru que tu étais une femme. (Bon, une femme qui criait un
peu trop, c’est vrai…)
En 1999, disais-je, je t’ai véritablement découvert, et avec toi, ton
œuvre. A l’époque, je me surprenais souvent à écouter dix fois de suite certains
de tes morceaux. J’ai alors compris qu’avec toi, il y avait un truc. Oui, tu
m’es apparu comme cet élève dont le prof sait qu’il mérite d’être dans la
classe supérieure, tellement il surclasse ses amis. Tu m’es apparu comme ce que
tu es : hors catégorie, hors compétition, hors hiérarchie, hors classe…
J’ai alors commencé à collectionner tes œuvres. Je me souviens que le premier
album que j’aie acheté de ma vie, c’était ton fameux double album History.
Quelle joie, ce jour-là, de le tenir entre mes mains et de me dire que plus jamais aucun animateur radio ne me gâcherait l’écoute en posant sa voix sur un de tes morceaux ou en l’interrompant par la pub ! Oui, j’en ai nargué plus d’un avec, persuadés qu’ils étaient d’être en présence d’un CD – hors de prix à l’époque. Après, j’ai enchaîné avec Dangerous, Thriller, Bad, Blood on the dance floor, Invincible, et j’en passe ; mon appétit de tes merveilles sonores allant crescendo.
Quelle joie, ce jour-là, de le tenir entre mes mains et de me dire que plus jamais aucun animateur radio ne me gâcherait l’écoute en posant sa voix sur un de tes morceaux ou en l’interrompant par la pub ! Oui, j’en ai nargué plus d’un avec, persuadés qu’ils étaient d’être en présence d’un CD – hors de prix à l’époque. Après, j’ai enchaîné avec Dangerous, Thriller, Bad, Blood on the dance floor, Invincible, et j’en passe ; mon appétit de tes merveilles sonores allant crescendo.
Le soir de la cérémonie, je me suis préparé à dormir au petit matin s’il le fallait. Oui, j’étais tout excité à l’idée de te voir en terre africaine après le rendez-vous manqué quelques sept ans plus tôt. (C’est vrai que je n’étais qu’un gosse encore lorsque tu foulais le sol ivoirien...)
Et lorsque j’ai vu ton sourire angélique à l’écran, j’étais en extase. Puis le temps a passé… D’ailleurs, si je veux continuer de parler de ma rencontre avec toi, on n’en finirait pas. Avançons donc…
J’ai toujours dit et soutenu que sur terre, il y a deux
artistes : Michael Jackson et cet autre artiste incarné par l’ensemble de
tous les autres. Oui, à toi seul, tu vaux autant sinon plus que tous les autres
réunis. C’est pourquoi, aussi paradoxal que cela puisse paraître, au fil du
temps, j’ai commencé à moins écouter ta musique, à voir tes vidéos moins
souvent, car lorsque je décide de le faire, je ne peux rien faire d’autre que cela.
Lorsque je décide d’écouter MJ, je n’écoute que lui toute la journée. Lorsque
je décide de parler de MJ, on ne m’arrête plus. En fait, j’évite de te mélanger
avec les autres. Ceci pour dire que tu as toujours occupé une place spéciale
dans la section « coups de cœur » de mon cœur. Tu es parti sans être
parti, car dans ma tête, ta musique continue de résonner ; devant
l’imaginaire de mes yeux, tes vidéos continuent de défiler

Tous ceux qui t’ont critiqué, qui t’ont humilié, ne t’ont en réalité
jamais connu. J’ai d’ailleurs fini par éviter de parler de toi parce que je me
suis rendu compte qu’autour de moi, personne ne te connaissait vraiment. Certains
m’ont demandé : « Mais qu’est-ce qui l’a donc pris de se décaper
alors qu’il était si beau, noir ? »
Oui, je me revois en train de tenter de leur expliquer pourquoi tu en es arrivé à t’éclaircir la peau. Bien sûr, beaucoup ne m’ont pas cru lorsque je leur ai sorti le mot « vitiligo » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitiligo). Bien sûr, aveuglés par leurs élans railleurs et/ou leur inculture de ta biographie, ils ont manqué de remarquer que tu étais devenu plus blanc que blanc. Ils ont manqué de se demander si, quelque part, tu n’y avais pas été contraint. D’autres encore ont prétendu que la clarté, la pureté de ton timbre vocal, tu la devais à un appareil implanté dans ton gosier. Je ne parle même pas des actions en justice initiées par ceux qui, pour se procurer de vils butins, avaient décidé de surfer sur ton amour naturel pour les enfants… C’est si facile, si mesquin de critiquer quelqu’un qui avait atteint ta notoriété. Oui, le revers de la notoriété des uns, c’est de développer parfois chez les autres un sentiment de jalousie et d’avidité… Ils ont donc tout mis en œuvre pour te détruire : critiques aussi infondées que lâches, attaques aussi injustes que ridicules, procès aussi farfelus que tragiques… Peu à peu, ils ont réussi à te détruire, à déconstruire ta vie ; cette vie que tu as mis tant d’énergie, tant d’ardeur à construire. Mais ils n’auront toujours que l’illusion de t’avoir brisé, car ton œuvre a survécu, et pour toujours.
On parlera toujours de toi, de ta grandeur, de la joie que tu as su procurer à cette planète. Je me marre encore lorsque je me rappelle ces interrogations au lendemain de ton départ. « Qui va lui succéder ? » « Qui sera le prochain MJ ? » On se risquait même à avancer des noms… Pour moi qui te connais, il est clair que tu es unique et que ça ne sert à rien de chercher à te remplacer, car on n’y arrivera jamais. Ces frissons que me donne ta musique, ce regard hypnotique que j’ai face à tes vidéos, je ne pourrais – même en me forçant – le ressentir devant aucune autre œuvre musicale. Alors, moi, je ne te remplacerai jamais par quelque artiste que ce soit, fût-il talentueux…
Oui, je me revois en train de tenter de leur expliquer pourquoi tu en es arrivé à t’éclaircir la peau. Bien sûr, beaucoup ne m’ont pas cru lorsque je leur ai sorti le mot « vitiligo » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitiligo). Bien sûr, aveuglés par leurs élans railleurs et/ou leur inculture de ta biographie, ils ont manqué de remarquer que tu étais devenu plus blanc que blanc. Ils ont manqué de se demander si, quelque part, tu n’y avais pas été contraint. D’autres encore ont prétendu que la clarté, la pureté de ton timbre vocal, tu la devais à un appareil implanté dans ton gosier. Je ne parle même pas des actions en justice initiées par ceux qui, pour se procurer de vils butins, avaient décidé de surfer sur ton amour naturel pour les enfants… C’est si facile, si mesquin de critiquer quelqu’un qui avait atteint ta notoriété. Oui, le revers de la notoriété des uns, c’est de développer parfois chez les autres un sentiment de jalousie et d’avidité… Ils ont donc tout mis en œuvre pour te détruire : critiques aussi infondées que lâches, attaques aussi injustes que ridicules, procès aussi farfelus que tragiques… Peu à peu, ils ont réussi à te détruire, à déconstruire ta vie ; cette vie que tu as mis tant d’énergie, tant d’ardeur à construire. Mais ils n’auront toujours que l’illusion de t’avoir brisé, car ton œuvre a survécu, et pour toujours.
On parlera toujours de toi, de ta grandeur, de la joie que tu as su procurer à cette planète. Je me marre encore lorsque je me rappelle ces interrogations au lendemain de ton départ. « Qui va lui succéder ? » « Qui sera le prochain MJ ? » On se risquait même à avancer des noms… Pour moi qui te connais, il est clair que tu es unique et que ça ne sert à rien de chercher à te remplacer, car on n’y arrivera jamais. Ces frissons que me donne ta musique, ce regard hypnotique que j’ai face à tes vidéos, je ne pourrais – même en me forçant – le ressentir devant aucune autre œuvre musicale. Alors, moi, je ne te remplacerai jamais par quelque artiste que ce soit, fût-il talentueux…
Mon plus grand désarroi restera le report de This is it. Ah ! Ce que nous étions nombreux à
attendre cette ultime tournée. Et puis, au matin du 25 juin 2009, j’apprends
que tu es parti et que tu as remis cette série de spectacles à plus tard. Sans même
daigner nous prévenir, nous tes fans. (Je parle des vrais et non de ceux qui le
sont subitement devenus en apprenant que tu avais pris congé.) Bien évidemment,
lorsque j’ai vu la terrible annonce sur l’écran de mon téléphone, j’ai cru à une
nouvelle blague de mes copains et je me suis plutôt renfoncé sous les draps.
Oui, pour moi, tout le monde pouvait dire au revoir, sauf toi, d’autant plus
que j’attendais avec impatience que démarre ta tournée d’avant retraite. Et
puis, au cours de la journée, j’ai dû me rendre à l’insupportable évidence… Je
me suis souvenu qu’à nos débuts j’avais décidé que Beat it serait la première chanson que j’écouterais le jour où on
m’apprendrait que tu es parti. (Il se dégage de cette chanson tellement de
jeunesse et d’insouciance, ça paraît tellement une invite à la bonne humeur…)
Mais ce jour-là, j’en suis arrivé à oublier ce projet. Ah ! Je me souviens
comme si c’était hier de cette cérémonie d’hommages au Staples Center de Los Angeles. Je revois, les larmes encore plein
les yeux, le défilé de ces stars reprenant tes tubes. Pour la première fois de
ma vie, j’ai eu à couler des larmes pour quelqu’un que je n’avais jamais
rencontré. Mais est-il encore besoin que j’explique ce lien émotionnel et
fusionnel qui nous unissait ?...
Tu vois, c’est bien ce que je disais plus haut : quand je
commence à parler de toi, on ne m’arrête plus. Mais, étant donné le fait que
l’espace est limité ici, je vais m’arrêter là, non sans t’exprimer à nouveau ma
joie d’avoir été ton contemporain. Certes, moi aussi, je quitterai un jour ce
monde. Mais je partirai heureux d’avoir connu ton œuvre. Et une fois là-bas, au
Paradis, rappelle-moi de tenter de convaincre le bon Dieu de transformer l’un
de tes tubes en cantique. Je pense déjà à Will
you be there…
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