Il esquissa un sourire éblouissant de cannibale, exhibant des dents aux croûtes bonnes à jeter en pâture à quel animal voulait bien s'empoisonner. Son crâne cabossé et absolument dégarni de cheveux mettait en exergue deux oreilles à faire pleurer de convoitise un lapereau. Son visage même frôlait le masque avec de minuscules yeux fichés dans d'énormes orbites, un nez en pied de marmite et des lèvres épaisses comme des tranches de pamplemousse. Le tout, dispersé sur un relief accidenté parcouru de larges balafres, de dartres croustillantes et d'une barbe broussailleuse. A voir sa mine, on n'avait même plus besoin d'aller dans la lune pour étudier des cratères. Bref! il était tout simplement un candidat sérieux à l'oscar du meilleur acteur pour films d'horreur. Sans maquillage...
Extrait de "Le collectionneur (d'amours)", in Les méandres de l'amour Tome 3.
jeudi 27 décembre 2012
lundi 24 décembre 2012
Un maya à Abidjan... (2è partie et fin)
Comme tous les 31 décembre, les coins chauds de la capitale étaient bondés de fêtards. Et, au Carrefour du show, les installations semblaient trop limite pour accueillir le nombre de clients.
Dans une encoignure de la salle...
- Djo, tu es en forme ce soir, hein. Les affaires ont bien marché, on dirait, remarqua Guyzo comme Bibo venait de commander un nouveau casier de bières.
- Vous croirez pas ce qui m'est arrivé ces deux dernières semaines, les gars.
- Raconte-nous donc, fit Ariko, intéressé.
A ce moment, une serveuse droite comme un "i" minuscule vint poser les bouteilles sur la table.
- Vous savez, les gars, dernièrement la Société m'a chargé de guider un touriste durant son séjour. Mais, vous ne pouvez pas imaginer de quel gendre de touriste il s'agissait.
- Un statois?
- Nooon. Enfin, si. Mais, du sud. Oui, un sud-américain. Un maya...
- Ecoute, tu nous mène en bateau là... fit Ariko.
- Croyez-moi ou pas, mais ces derniers jours, je faisais le chauffeur pour un vacancier maya résidant au Pullman.
Les autres, comme après un signal, éclatèrent de rire.
- Non, mais tu te fous de nous, Bibo. Un maya au Pullman... Pourquoi pas un homo sapiens tant que tu y es? rigola Guyzo.
- Justement, je vous dis pas comment il a souffert pendant l'harmattan avec ses tenues de naturiste là, poursuivit Bibo, indifférent à l'incrédulité de ses compères.
- Attends, t'es sérieux avec ton histoire là?
- Je vous raconte des faits réels, les gars. Et récents en plus. Alors, vous voulez connaître la suite ou pas?
-O. K. Et, il t'a dit ce qu'il venait faire ici?
- Je vous l'ai dit : il était en vacances. D'après lui, il voulait pas que le monde finisse sans qu'il ait dépensé tous ses sous dans un pays exotique.
- Et tu l'y as aidé, j'imagine, glissa Fabio.
- A ton avis?... J'ai jamais vu pareil gaou de toute ma vie. Pour la circonstance, j'ai même dit à la maison que j'allais en mission afin de pouvoir passer tout le temps avec lui pour le "sucer" au maximum.
- Et c'était quoi, le programme? demanda Ariko, obligé de s'époumoner pour couvrir le son du dernier charabia d'Arafat DJ qui avait empli les lieux.
- Balades à outrance. Je lui ai fait visiter tous les coins chauds de Babi. Mais, le dernier kata, c'était dans la deuxième semaine.
- Qu'est-ce qui s'est passé?
- Comme j'ai vu que sa main était devenue un peu "dure", je lui ai proposé la compagnie d'une "petite" pour l'aider à se détendre chaque soir.
- Toi, tu n'es pas bien, fit Guyzo avec un sourire entendu.
- Et imaginez qui j'ai trouvé pour le job...
Après avoir proposé une dizaine de noms de "blessées de guerre" qu'ils connaissaient en commun, ses potes n'y étaient toujours pas.
- Bon, je vous donne le nom : Tina, laissa-t-il tomber.
- Hein? Tina pinhou! s'exclamèrent-ils ensemble. Mais, où t'es allé la retrouver celle-là?
- Peu importe. Et je vous dis pas le boulot qu'elle a fait à ce type. J'ai quelques images dans mon phone que je vous balancerai après.
- Hé! femme d'Abidjan... Comment Tina a eu le courage de "gérer" un type comme ça
- Mon cher, tu sais bien qu'en la matière, elles sont "no limit". Le dernier jour, elle a même envoyé une copine pour un plan à trois avec le maya. Je vous dis pas comment elles l'ont fait crier. Il était comme un portable sur vibreur. Vous verrez le film...
- Ouais, t'es un pro, Bibo, fit Fabio, admiratif. Mais, il est reparti maintenant?
- Reparti où? Je l'ai laissé quelque part, sur la plage là-bas...
- Comment ça, sur la plage?
- Vous savez, il était tellement persuadé qu'on mourrait tous le 21 que ce jour là, à 22 heures, il m'a dit de le conduire au bord de la mer pour que minuit le trouve là-bas.
- Il voulait mourir par l'eau quoi...
- Quelque chose comme ça. En tout cas, il m'a parlé d'un rituel bizarre...
- Ce qu'ils peuvent être cons, ces gens là.
- Je l'ai donc laissé là-bas pour me "chercher" en douceur. Avec ses derniers sous, bien sûr...
- Non, Bibo, tu es trop fort, le félicita Ariko, visiblement pour se positionner en tête de la liste de ses très futurs racketteurs.
- Donc, tu es un homme riche actuellement...
- Et comment? Des briques sur mon compte en banque à l'heure qu'il est. Et tout ça, grâce à un vieux taré qui croyait savoir quand finirait ce qu'il n'a pas créé.
- Donc, tu sais pas s'il est retourné au Pullman après?
- Aucune idée. D'ailleurs, vu comment je l'ai "plumé", ce qu'il risque là bas, c'est de se faire jeter. Demande-toi plutôt s'il n'a pas pris la route du Ghana à pied. Ou s'il ne gît pas déjà six pieds sous mer, ajouta-il avec un sourire narquois.
Et, ils éclatèrent tous de rire, pressés d'être rejoints par leurs invitées pour entrer délicieusement dans la nouvelle année...
jeudi 20 décembre 2012
Homosexualité : corps et âme...
Ce
qui sidère le plus avec l’homosexualité, c’est le paradoxe entre ses dimensions
physique et spirituelle. Voyez-vous, un homme ou une femme décide d’ignorer le
sexe opposé pour s’acoquiner avec quelqu’un de son sexe. A priori, on pourrait
dire que c’est son choix et qu’on n’en a rien à battre si il ou elle est
attiré(e) par son semblable (au sens sexuel du terme).
Mais,
là où ça devient difficile à comprendre, c’est qu’à la base de ces relations
atypiques, il y a une espèce de reconstitution de relation ordinaire,
c’est-à-dire hétérosexuelle. Ainsi, dans un couple gay, l’un des partenaires
reste homme tandis que l’autre se fait, souvent à merveille, femme. Idem pour
les couples lesbiens où l’une des minettes joue le rôle d’homme.
Alors,
la question qui mérite de se poser est la suivante : à quoi bon aller vers
des personnes du même sexe que soi si c’est pour vivre – au moins
psychologiquement – la même chose que dans une relation normale ? En
clair, pourquoi les deux partenaires ne se comportent-ils pas à la fois comme
deux vrais hommes ou comme deux vraies femmes ?
A
la vérité, les homosexuels ne sont pas si fous que cela. Car, ils savent bien
que leur relation n’aurait plus de sens – et prendrait donc fin – dès l’instant
où ils se verraient comme personnes du même sexe. Oui, ils savent parfaitement
que le vrai amour, le vrai mariage, c’est celui entre un homme et une femme,
sinon l’un des gays ne se ferait pas femme ou l’une des lesbiennes ne se ferait
pas homme. Ils ont donc seulement décidé d’aller physiquement vers des
personnes du même sexe, mais psychologiquement, émotionnellement,
spirituellement vers des personnes de sexe différent.
L’homosexualité
n’existe donc que physiquement. Dans la tête, ça demeure une sexualité, certes
bancale, mais normale… Cela dit, elle n’en demeure pas moins contre-nature et donc condamnable !
Petite réflexion faite en marge de l'écriture de la nouvelle "Homofolies", in Des Vies A Refaire Tome 1 (A paraître)
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