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lundi 4 mars 2013

Real vs Barça : l'après-match...

 
Samedi 02 mars 2013...  
Santiago Bernabeu, théâtre de la confirmation d'une nouvelle donne dans le paysage du foot espagnol. Et pour cause, après avoir dicté sa loi à la "maison blanche" depuis le début de l'ère Guardiola, les blaugranas confirment le malaise qui s'est emparé de leur jeu jusque là si adulé. Deux clasicos en une semaine et deux défaites pour les amis d'UNICEF... Sans minimiser la qualité du jeu madrilène et même si déjà l'an dernier le Real avait créé la surprise en s'adjugeant la coupe du roi, l'exploit réalisé la semaine dernière est tout simplement époustouflant...
Je vous emmène faire un tour dans les deux vestiaires à l'issue du match.

Dans le camp madrilène...
"Oyé , oyé, oyé, oyé... Mourihno, Ronaldo... oyé , oyé, oyé, oyé...Özil , Higuain..."
- Non, mes petits, vous m'avez fait plaisir... félicite le special one à la fin du chant de triomphe. Ils n'ont pas dit qu'ils peuvent...
- Cotcha, ce qui va me kill même c'est quand je les ai vus à la fin du match faire palabre avec l'arbitre, confie Ramos, le capi du jour. Ils sont tombés oh.
- Faut les laisser, les maudits comme ça, c'est penalty ils veulent. Tellement que ça chauffait sur eux, ils ont prévu des cours de plongée sur gazon.
Sur ce, tout le vestiaire éclate de rire.
- Mon petit, prends mes 5, dit Mourinho en tendant la main à CR7. Bon, les autres, excusez moi hein, mais reconnaissez que quand Ronaldo est rentré, le match a complètement changé.
- Haï coach, nous même on est au courant. Quand ils voient Ronaldo seulement, leur cœur est mort. Surtout le vaurien de Valdes là... se résigne Arbeloa face à la solidarité portuguaise.
- Non, je vous en prie, c'est la victoire de tous, dit Cristiano, faussement modeste.
En réalité, c'est bien ce qu'il avait envie d'entendre : des propos dithyrambiques. Et le fait d'avoir été décisif lors des deux rencontres le rend ivre de bonheur. Surtout que, dans le même temps, son rival de tous les jours, le fameux Messi a été aussi transparent qu'une tenue de gala de Rihanna.
- Et puis mon petit Varan, hé pardon, Varane, tu vas teuh. Tu sais que c'est comme ça que j'ai commencé ? confie Carvalho. Tu seras un grand parmi les grands.
- Donc toi tu es un grand quoi ? se marre Pépé. C'est que moi je suis un géant. Tu as vu ma passe de l'extérieur du pied gauche ? Même au milieu, je fais mal...
- Hé, on est foutus aujourd'hui. Pour une fois que Pépé a délivré plus de passes que commis de coup-francs, commente Xabi Alonso.
- Donc tu veux dire quoi ?
- Bon, vous là attendez, on m'annonce que le Prési arrive, prévient Mourinho.
Quelques secondes après, la porte s'ouvre sur la mine hilare de Florentino Perez. A sa vue, tous les joueurs et le staff entame le fameux "Prési, Prési" des ambiances chaudes de vestiaire.
- Calmos, calmos. Les gars, je suis tellement fier que je vais pas parler beaucoup aujourd'hui. On s'en fout, même si on gagne pas le championnat ou la champions league. Mais couleur que vous venez de montrer aux gens là me plaît trop. On va voir où ils vont faire bouche maintenant. O. K. Donc en plus de vos primes, chacun a 100 000 pesos, annonce-t-il.
- "Wouhoooooooooooooo" explose le vestiaire comme si l'équipe venait de marquer un nouveau but.
- Bon, le coach et Ronaldo, après la conférence de presse cherchez à me voir, ajoute le Prési avant de prendre congé.

Au même moment, dans le camp barcelonais...
On est loin, très loin de l'habituelle ambiance festive d'après-manita. Et sur les mines s'affiche l'air maussade des mauvais jours.
- Vraiment, les gars, c'est dans quel problème vous m'avez mis là ? Façon Tito est allé se soigner aux States là, vous allez faire les gens vont dire que c'est moi qui vaux rien.
Les joueurs ne bronchent pas face à cette vision on ne peut plus égocentrique de la défaite.
- Deux défaites en cinq jours ! Non, c'est trop... poursuit le coach intérimaire. Et puis ce qui me fait mal, c'est qu'ils nous ont tapé chez eux comme chez nous. Demain on est mort avec les journaux...
- Si c'est ça là seulement, faut laisser coach. Avec les journalistes, tu fais bien oh, tu fais mal oh, s'ils veulent te critiquer, ils vont pas se gêner, répond le portier sur un ton ronchonnant.
- Toi là tu n'as pas dit que tu es bête ? l'apostrophe Piqué. Quand on parle des trucs sérieux, tu t'amuses.
- Hé, mon ami faut me respecter hein. Si c'était pas à cause de ballon là, si on se croisait dans la rue, tu allais m'appeler tonton, s'énerve Valdes.
- Oh, vas là-bas ! Donc c'est parce que tu es âgé que tu laisses les gens nous marquer beaucoup beaucoup là...
- Et toi? C'est quand ta pinhoun là te fait tourner les reins que tu oublies comment on défend, non ?
- Respecte ma femme hein, tu as compris ? s'énerve l'époux de la diva colombienne en se levant. Si tu es jaloux là, faut dire.
- Oh, assez! interrompt le coach adjoint. Vous n'avez pas honte? On dirait deux gamins... On vous dit que l'heure est grave et vous n'avez rien d'autre à faire que vous chamailler. Je n'aime pas ça, hein.
- Ce qui est sûr, toi là tu oublies que sur le terrain tu me donnes dos... prévient Valdes le ton plus bas en allant se rasseoir, l'air menaçant.
Le vestiaire est du coup envahi de murmures houleux.
- Silence! Je vous ai pas encore donné la parole... Vous êtes sur le terrain et vous oubliez les gestes même les plus basiques. Et puis toi Adriano là, c 'est comme ça qu'on t'a appris à plonger?
Tête basse, le jeune homme ne dit mot.
- On t'a jamais dit que quand on tombe, on le fait en pro ? Et puis je t'ai remarqué hein, on dirait que quand on te parle ça rentre ça sort. On t'a jamais dit qu'on crie en tombant pour que l'arbitre de touche entende ? Tu sais pas que c'est comme ça qu'on obtient nos penaltys depuis le temps des Ronaldinho ?
- En tout cas coach, moi j'ai crié dèh. Peut être que c'est l'arbitre qui n'entend pas bien... justifie le simulateur du jour.
- Tu veux qu'il entende comment si tu cries comme femme ? intervient le vétéran Puyol.
- Hééé, toi faut enlever pour toi dedans dèh ! D'ailleurs même pourquoi tu n'as pas joué aujourd'hui ? C'est pas parce que petit Di Maria là a cassé tes reins la dernière fois devant tout le monde ?
- Hé Dieu ! Les enfants là sont devenus impolis hein ! jure l'homme à la perruque naturelle. C'est pas grave. A la fin de la saison là, tu vas plus me voir.
- Je m'en fous.
- Oh, c'est bon. Mais, vous êtes quelque chose hein... Vous perdez un match et puis au lieu de vous remettre en cause, c'est palabre vous savez faire. Vraiment, vous me décevez.
- Bon coach, si tu n'as rien d'autre à dire, moi je me casse, dit Messi qui jusque là semblait ailleurs. J'en ai, ma claque et puis tu dis rien de bon depuis là, ajoute-t-il en se levant, prenant déjà la direction de la porte.
- Wè; faut partir même. Tu te prends pour qui ? s'insurge Iniesta. Tu te crois plus important que qui ici et puis c'est toi qui sors avant le coach ?
- Oui, tu crois que tu n'es pas autant responsable que nous de la défaite ? complète Xavi. Tout le monde sait ici que tu n'es plus efficace depuis que tu as eu enfant.
- Bon, mes amis, allez faire vos palabres de ballon d'or là ailleurs, interrompt le coach. Nous tous on sait que c'est à cause de ça vous deux là vous mettez vos bouches sur le petit. Moi même à qui il a manqué de respect là, j'ai même pas encore parlé... Et puis à propos, ajoute-t-il à l'endroit de Messi qui avait déjà la main sur la poignée de la porte, si tu continues de jouer comme ça, sois sûr que c'est ton dernier ballon d'or tu as eu cette année là.
- Je m'en fous, répond-il vertement avant de claquer la porte, songeant déjà avec colère à l'image d'un Cristiano en train de recevoir le fameux trophée.
A sa suite, les autres sortent, boudant le coach intérimaire.

Pendant ce temps, dans les rues madrilènes, c'est une effervescence digne d'un sacre mondial. L'ennemi juré vient de mordre la poussière. Et il risque de rester longtemps étalé...




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