Le match Sénégal vs Côte d'Ivoire du samedi 13 octobre 2012 comptant pour le dernier tour qualificatif de la CAN 2013 et donné comme l'affiche du week end dernier restera hélas tristement gravé dans l'histoire du foot africain. Tout était bien parti pourtant pour une belle fête. Depuis le score du match aller en effet, le suspense demeurait entier. Et nombreux étaient ceux qui, au pays de la Térenga, misaient sur un possible renversement de la situation. Tout l'intervalle durant, l'on assistera donc à une succession de spots publicitaires et d'émissions télévisées pour encourager obstinément les lions à la victoire. Pendant ce temps, sûrs de leur force, les éléphants travaillaient dans la sérénité.
C'est donc dans l'effervescence totale que démarra le match retour. Le scénario donnera d'assister à une succession d'occasions pour les sénégalais qui pouvaient s'en vouloir de ne pas mener à la marque à la pause. Mais, au retour des vestiaires (un peu comme au match aller), c'est une autre équipe de Côte d'Ivoire que l'on découvre. Plus incisive, plus joueuse, plus réaliste. Et, c'est tout logiquement que sur un contre éclair les éléphants obtiennent un coup franc fort bien placé. Ceux qui connaissaient bien notre DD comme un maître dans cet exercice.n'ont sans doute pas été surpris de ce qu'il envoie le goal adverse chercher la balle dans ses filets. Puis, sur une autre contre-attaque, les éléphants obtiennent un penalty pour une faute de main d'un défenseur sénégalais dans sa zone. DD aura encore là l'occasion de montrer à tous ses détracteurs que les pénaltys font aussi partie de ses spécialités (et que ça arrive à tous les grands d'en manquer souvent).
La suite, on la connaît désormais. Reconnaissant leur incapacité à faire tourner les choses en leur faveur (Mais, que croyaient-ils au juste?), les supporters sénégalais s'illustreront assez tristement par des casses, des saccages, des jets de pierres, des atteintes à l'intégrité physique de leurs alter ego... Bref, du hooliganisme débridé. Ils iront même jusqu'à brûler les emblèmes des deux pays, comme pour révéler un désir sournois d'incinérer, au nom de la désillusion sportive, les relations historiquement fraternelles entre les deux pays (Merci au passage aux ivoiriens pour n'avoir pas offert au public africain un remake du fameux Asec vs Kotoko). "Sale soirée à Dakar", aurait-on légitimement dit. Et, tout le monde semblait avoir oublié qu'on était dans un stade portant le nom d'un illustre homme de paix.
Mais, ne nous éternisons pas dans la description de ces scènes peu glorieuses tant pour l'image du foot africain que pour celle d'un pays qui tend à clamer ses traditions démocratiques et son respect des libertés individuelles. Le fait à retenir, c'est que le Sénégal ne participera pas à la prochaine CAN parce qu'ayant montré sur l'ensemble des deux matchs son incapacité à tenir tête à la 1ère nation de foot sur le continent (et encore heureux que l'arbitre ait mis fin au match avant terme, sinon on n'était pas loin de la correctionnelle). Bravo aux éléphants pour cet alliage de punch et d'expérience. Et que vive le football et le sport en général. Loin des passions exacerbées qui en font souvent un drame collectif...
Sur ce, régalez-vous avec le résumé (le vrai) du match. Avec les commentaires de la RTS, SVP...
PS : Un conseil à nos amis sénégalais : la prochaine fois que vous rencontrerez les éléphants, mettez plus l'accent sur les séances d'entraînement que sur celles d'envoûtement. Vous êtes désormais mieux placés que quiconque pour savoir que cela ne sert à strictement rien... Et puis, vous avez également remarqué qu'en matière de foot, les statistiques sont faites pour être démenties. Bonne chance pour vos défis à venir (si bien sûr, on ne se rencontre pas à nouveau).