samedi 13 septembre 2014

Cameroun vs Côte d'Ivoire : la correctionnelle...


Mercredi 10 septembre...
Nous sommes à la veille du fameux 11 septembre de Ben Laden. Et une autre catastrophe vient de se produire, cette fois au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Non, rassurez-vous, ce ne sont pas des terroristes qui viennent de faire sauter le stade. (En Afrique, on n'a pas besoin d'eux pour dégrader nos infrastructures...) C'est plutôt l'équipe nationale de football du Cameroun qui, démontrant une fois de plus la vanité du classement FIFA, vient d'infliger une mémorable correction à son homologue de la Côte d'Ivoire. Oui, même si l'on ne vend plus bien cher la peau de l'éléphant d'Afrique depuis qu'un certain DD a tiré sa révérence, nul n'aurait pu prédire que notre pachyderme prendrait quatre marques aussi profondes des crocs de la meute de lions.
Bon, pour comprendre sportivement les raisons de cette débâcle, je vous invite à vous référer à cette analyse de la prestation de chacun des joueurs de la Côte d'Ivoire au cours de ce match.

- Barry Copa n’a pas eu le compas dans l’œil 
- Arthur Boka était sous l’effet de la Bock 
-  Lamine Koné a été laminé par les attaquants adverses 
- Bamba Souleymane était souley comme d’habitube 
-  Serges Aurier était perdu comme une feuille de laurier dans du riz gras 
- Yaya Touré était trop entouré 
- Cheick Tioté pensait plutôt à son chèque 
- Max Gradel se croyait plus à un festival de masques 
- Akpa Akpro (Bon, avec un nom comme ça là, comment ton jeu va pas être bizarre ? En plus, on peut même pas faire jeu de mots ?) 
- Gervinho a un peu trop forcé sur le vigno (Mais il va faire comment, c’est son carburant oh !)
1    - Bony Wilfried n’a pas pu bonifier une seule occasion
1    - Doumbia Seydou a vu que c’est pas toujours c’est doux
1    - Brice Dja djédjé aurait dû faire la musique comme Ernesto Djédjé
1    - Roger Assalé n’a rien pu faire pour empêcher que la note soit très salée.

      Voilà donc qui explique pourquoi les éléphants ont perdu leurs ivoires. La crainte c'est que désormais les lions, les panthères, les aigles, et même les écureuils, varans, vers de terre ou encore escargots fassent de ces éléphants édentés ce qu'ils veulent...

lundi 8 septembre 2014

Coup d'éclat ébolatique en forêt occidentale


Flash info !
Pardon d'interrompre vos programmes, chers amis de la brousse. Mais croyez-moi, l'info en vaut le coup. Il vient de se produire un coup d’État insoupçonnable à la tête du royaume forestier. Le lion, après un règne multi-séculaire et un partage fort léonin du pouvoir, vient d'être renversé de son trône. Eh oui, vous avez bien entendu, le lion n'est plus le roi de la forêt. Et son successeur est... l'aulacode. Bon, bien sûr, son nom ne vous dit pas grand chose. D'ailleurs, on n'a jamais entendu un nom pareil depuis que la politique s'est invitée dans la forêt. Mais en bon putschiste, il s'est donné un nom de guerrier : Général Agoustino !
Oui, d'ici je peux vous voir pouffer de rire en vous demandant si ce n'est pas une blague. C'est vrai qu'on a du mal à s'imaginer comment un pauvre agouti qui s'élève à à peine 15-20 cm au-dessus du sol peut faire détaler un lion du haut de toute sa féroce majesté. Mais la réalité est là : l'agouti fait peur...! Oui, il inspire aujourd'hui plus de terreur que tous les fauves réunis. L'explication ? Eh bien, c'est le principal mis en cause dans l'affaire de l' "Ebolagate".
OK, ça c'était pour planter le décor. Je viens d'arriver sur les lieux pour une enquête en immersion. A ma grande surprise, on m'annonce tout de suite que le lion n'a même pas eu le temps de prendre la fuite, encerclé qu'il était par l'armée du Général Agoustino. Tous ses conseiller et lui, ainsi que les cadres du parti unique, sont en train de faire allégeance au nouvel homme fort. Si je n'étais pas sur les lieux, moi-même n'y croirais pas. Mais là, tout est réel... Incroyable !
Je vais essayer d'approcher l'ex chef d’État pour lui arracher ses impressions après tout ce qui vient de se passer.
- Excusez-moi, King Lion, mais qu’est-ce qui n'a pas marché ? C'est à peine croyable, ce à quoi on assiste là.
- Hum... Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? répond le roi déchu en reniflant, l'émotion lui nouant la gorge. J'étais dans mon bureau en fin d'après-midi lorsqu'on m'a annoncé qu'une armée d'agoutis avait envahi la cour du palais. Naturellement, j'ai éclaté de rire. Je me suis même dit que, pour une fois, mon dîner s'était déplacé vers moi. Je suis donc sorti voir. Et à ma grande surprise, j'ai constaté que les corps de plusieurs soldats de la garde royale gisaient dans la cour. Sont alors apparus des singes cascadeurs et des chasseurs F14 pilotés par des chauves-souris. Et avant même que je prenne toute la mesure de la situation, j'étais entouré d'une bande d'agoutis braquant sur moi une arme redoutable. Plus tard, on m'a appris que ça s'appelait Ebola. Plus dangereux encore que la Kalash et le lance-roquettes.... Voilà donc ma mésaventure. Je n'arrive même pas encore à réaliser.
- Vraiment, beaucoup de courage. ça va aller.
- Merci, cher ami. Et j'en profite pour vous donner un conseil : si quelqu'un de plus faible que toi te convoque en duel, sauve-toi !
- C'est bien noté. Et ce sera quoi la suite, si je puis me permettre cette question. Doit-on s'attendre à vous revoir en politique ?
- Attendez, vous m'avez bien regardé ? Mon redoutable adversaire m'épargne la vie alors que d'une simple morsure il pouvait m'envoyer six pattes sous terre. Et vous voulez que je revienne le défier un jour ? Non, merci. Je préfère encore me reconvertir en végétarien.
On l'aura bien compris, le roi lion est dégoûté de la politique...
Bon OK, je vais essayer d'aller arracher également quelques mots au Général putschiste. Si on m'autorise à l'approcher...
- Hé, où comptez-vous aller comme ça, l'ami ? me demande justement un des gardes du corps.
- Euh... Excusez-moi, je voulais juste interviewer le Général.
- Et tu crois que ça s'obtient aussi facilement, une interview avec le chef ? Allez, hors de ma vue, avant que je ne t'inflige une morsure ébolatique !
- Non, laisse-le venir, entendons-nous depuis l'estrade au moment où j'étais prêt à détaler sans demander mon reste. Je vais profiter du micro pour parler à la nation.
Aussitôt, le soldat s'efface pour me laisser la route. Le micro à peine tendu au nouveau roi, j'ai à peine le temps de poser ma question quand ce dernier prend la parole.
- Regardez-moi bien, oui c'est moi celui qui a réussi à mettre fin à la dictature du lion. Depuis le temps de nos ancêtres, le lion règne sans partage sur ce royaume. Que n'avons-nous vécu comme injustice sous son règne ! Nos peuples ont tellement souffert... Quel est donc ce régime qui, au lieu d'assurer la protection des plus faibles ne fait que les exterminer au nom d'une vulgaire politique du ventre ? C'est donc pour mettre fin à cette dictature que j'ai eu l'idée de rassembler tous mes frères rongeurs dans le but d'acquérir le moyen de faire chuter le lion et toute sa clique de royalistes. Tous unis, nous avons donc réussi, avec le concours de certains sympathisants comme les singes et les chauves-souris, à acquérir une arme bactériologique de dernière génération. Et c'est ce qui nous a permis de faire pisser le lion aujourd'hui dans son froc !
Vague d'acclamations dans toute la forêt, ainsi que dans tous les foyers où la cérémonie est suivie en direct dans les feuillages par le canal du satellite Animalus.
- Aujourd'hui nous dominons la forêt. Et pour longtemps ! Gare donc à ceux qui oseront encore juger les êtres par leur apparence plutôt que par leur intelligence.
Oui, c'est vrai qu'avant ce putsch spectaculaire, l'agouti n'était connu que comme celui qui avait les dents les plus pourries de la forêt. Comme pour montrer à tous que nul ne sait son destin dans la vie. Passer de simple rongeur à roi, l'agouti l'a réussi rien que par son intelligence.
Bon, maintenant je file en ville prévenir les hommes de ce qui se passe ici. Afin qu'ils aient le temps de se préparer avant que la terrible arme ébolatique ne les prenne pour cibles. Parce que, ne l'oublions pas, eux aussi ont terriblement fait souffrir l'agouti et ses compagnons au fil des ans, à travers la fameuse sauce "gnagnan" au vin de palme...

lundi 1 septembre 2014

Trois mots pour sauver le monde


Bonjour. Pardon. Merci.
Ces trois mots pour guérir les maux du monde...
Il suffit en effet d'être plus prompt à employer ce triptyque dans le vocabulaire courant pour créer un climat plus vivable dans les relations humaines. Bien sûr, cela peut paraître par trop idéaliste à plus d'un. Mais laissez-moi exprimer le fond de ma pensée.
Bonjour... C'est tellement simple à dire ! Cette formule devrait être la porte d'entrée de toute conversation entre personnes civilisées. Quoi d'autre donc pour exprimer à la personne en face que vous lui témoignez un minimum de considération ? Ouais, je déteste ces gens qui vous apostrophent et s'adressent à vous sans daigner vous saluer. J'en fais généralement la remarque dans les transports en commun. Quelqu'un vous trouve assis dans le véhicule, ne prend même pas le temps de vous saluer, mais remarque subitement qu'il y a un être humain dans le véhicule lorsqu'il s'agit de demander l'heure, la monnaie ou son chemin. Pareil pour l'ascenseur - qui est une autre forme de transport en commun. Vous êtes seul dans la cabine. Quelqu'un monte et ne vous salue pas. Mais ne vous étonnez pas lorsqu'il vous demandera à quel étage se trouve le bureau du directeur. Et moi, à tous ces malappris, j'ai envie de dire qu'on répond aux imbéciles par le silence.
Pardon... Ah ! Combien de fois s'excuse-t-on après avoir mal agi envers autrui ? De plus en plus rarement entend-on ce simple mot. Combien de différends n'aurait-on pas réussi à éteindre dès l'origine si le fautif avait eu la sagesse de prononcer ce mot ! Oui, bien que cela puisse paraître facile, je demeure, moi, persuadé que la plupart des colères ou rancœurs qui ont entraîné des conséquences regrettables auraient pu s'éteindre dès la base si ceux qui les ont provoquées avaient su qu'ils auraient pu les désamorcer en s'excusant tout simplement. Mieux, même lorsqu'on se dit qu'on a offensé sans le faire exprès ou sans le savoir, cela ne coûtera jamais rien de demander pardon.
Merci... Voilà un autre mot qui mérite d'être prononcé plus souvent qu'il ne l'est. On bénéficie du service d'autrui et on tourne les talons sans même daigner remercier le bienfaiteur. A-t-on au moins une fois pensé que ceux qui nous rendent service ne sont pas obligés de le faire ? A-t-on idée des sacrifices qu'ils sont parfois prêts à consentir pour voler à notre secours ? Mais plutôt que de leur témoigner de la gratitude, on trouve le moyen inimaginable de se retourner plus tard contre eux, en les livrant à leurs détracteurs. Judas des temps modernes, va...!
Voilà donc ce que j'ai tenu à exprimer en ces quelques lignes. Le dénominateur commun de tous ces mots, c'est la politesse. Oui, avec un peu plus de politesse dans les rapports entre les hommes, on peut parvenir à rendre le monde meilleur. Moi, j'y crois et j'ai envie de partager cette conviction avec tous. Bien sûr, je n'entends pas m'exclure du lot des réfractaires à ces règles basiques de vie en société. Oui, il peut arriver à tout le monde d'oublier de dire bonjour, pardon ou merci. Seulement, je nous invite tous à faire un peu plus d'effort pour encrer ces mots et leurs implications dans nos habitudes. C'est sans doute l'une des clés pour parvenir à trouver la paix tant recherchée dans nos sociétés ou à tout le moins, en prendre le chemin.
Peace and love !